Deux-cent-dix-septième et deux-cent-dix-huitième numéros de Chemins d’histoire, vingt-deuxième et vingt-troisième de la sixième saison
Émissions diffusées le lundi 28 avril 2025
Les invités : Karine Ramondy, historienne, présidente du volet « Recherche » de la Commission franco-camerounaise sur le rôle et l’engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition entre 1945 et 1971, avec trois membres de ladite commission, Lancelot Arzel, historien auprès du Centre d’histoire de Sciences Po, Alvine Assembe Ndi et Jean Koufan Menkene, historienne et historien auprès de l’université de Yaoundé I. Les quatre invités sont coauteurs du rapport remis aux présidents Macron et Biya les 21 et 28 janvier 2025, La France au Cameroun, 1945-1971, rapport disponible en ligne et publiée chez Hermann, 2025.
Le thème : La France au Cameroun entre 1945 et 1971
Le canevas des émissions
Episode 217
La genèse de la commission. La décision de juillet 2022, la mise en place d’une commission mixte d’historiens et d’artistes pour examiner le rôle de la France dans la répression des mouvements indépendantistes et d’opposition au Cameroun entre 1945 et 1971. Volet recherche et autre volet dirigé par l’artiste camerounais Blick Bassy. La lettre de mission. La composition de la commission (14 historiens et historiennes, 7 Français, 7 Camerounais). Mise en place. Quelle historiographie en 2022 ? Quelle feuille de route ? Quelles sources pour quelle histoire ? En France, au Cameroun, ailleurs. Sources écrites, sources orales. Quel travail d’équipe ?
Episode 218
Premières formes de lutte contre les forces émancipatrices au Cameroun. Rappel de situation : l’occupation coloniale européenne depuis la fin du XIXe siècle, la partition du Kamerun allemand en deux mandats de la Société des nations après la Première Guerre mondiale, sous l’autorité du Royaume-Uni (Southern Cameroons) et de la France. Le Cameroun rejoint dès la fin août 1940 les Forces françaises libres. Plus de 4 000 tirailleurs camerounais s’engagent et se battent aux côtés des FFL contre les troupes de l’Axe. Mandat donné à Paris par l’Organisation des Nations unies en 1946. Ancien Cameroun sous mandat français devient un territoire sous la tutelle de la France, territoire qui doit rapidement évoluer vers l’autonomie et l’indépendance. Mandat sera dévoyé. Emancipation politique des Camerounais pourtant en marche (création de l’UPC ou Union des populations du Cameroun en 1948). Comment le voit-on ? La répression. Les événements de Douala, en septembre 1945. Une répression qui transcende les frontières des deux Cameroun. Un point de bascule, le « moment 1955 ». Vaste séquence répressive entre janvier et juillet 1955. L’interdiction de l’UPC. Nomination de Pierre Messmer comme haut-commissaire en avril 1956. Le massacre d’Ekité du 31 décembre 1956. Etat sous tutelle en mai 1957. Un haut-commissaire, Jean Ramadier, favorable à la négociation, finalement rappelé en 1958. La « pacification ». La guerre atteint son paroxysme avec l’assassinat de Ruben Um Nyobé, un des leaders charismatiques de l’UPC, assassiné par les troupes coloniales le 13 septembre 1958.
La séquence 1958-1964. 1960 : une fausse rupture ? Une transition « totalement contrôlée ». Que cela signifie-t-il ? Voir en particulier les accords dits de coopération. Quel rôle pour les autorités françaises ? Quelle place dans la répression et le « maintien de l’ordre » ? La répression des mouvements dits d’opposition au régime du président Ahidjo. Rythmes chronologiques et modalités.
Virgule, avec rappel chronologique
Après 1964. Pourquoi s’arrêter en 1971 ? La place des victimes dans le rapport.
Réceptions du rapport en France et au Cameroun. Le travail de pédagogie et d’explication. Pour quel public ?
