Emission 141 : Leone Ginzburg (1909-1944), un intellectuel contre le fascisme, avec Florence Mauro

Cent-quarante-et-unième numéro de Chemins d’histoire, vingt-et-unième numéro de la quatrième saison

Émission diffusée le dimanche 12 février 2023

L’invitée : Florence Mauro, écrivaine et cinéaste, autrice de Leone Ginzburg. Un intellectuel contre le fascisme, Créaphis éditions, 2022.

Le thème : Leone Ginzburg (1909-1944), un intellectuel contre le fascisme

Le canevas de l’émission

Le projet. Un livre publié en italien, paru chez Donzelli, en 2013 (Vita di Leone Ginzburg. Intransigenza e passione civile). Un film documentaire, coproduit par Arte France, Graffiti Doc et Zadig Productions, film sorti en 2016. L’ouvrage de 2022, avec des entretiens en compagnie de Giovanni de Luna, Paola Agosti et Martin Rueff. Quelle démarche ? Quelle enquête ? Quelles sources ? Explications.

Une photographie pour ouvrir l’émission : Leone Ginzburg, seul, assis sur une marche, un livre sur ses genoux. Quel message ? La gravité de la jeunesse.

Leone Ginzburg et sa famille. Né à Odessa dans une famille juive et bourgeoise. Ses parents (Vera, 1873-1963, et Teodoro, mort en 1930, père d’adoption), sa sœur (Marussia, née en 1896) et son frère (Nicola, 1899-1985). Odessa. Lecture d’un extrait du livre de Florence Mauro, p. 40-41.

Le choix de l’Italie (en 1914, Leone, né Lev, Ginzburg reste à Viareggio chez Maria Segrè, une Italienne, amie de la mère de Leone, Vera, préceptrice des enfants Ginzburg à Odessa). Que se passe-t-il par la suite ? Que se passe-t-il jusqu’en 1923, date de l’installation définitive de la famille Ginzburg à Turin, après la marche sur Rome (1922) ?

Au lycée d’Azeglio, à Turin, à partir de l’automne 1924, section A. Les professeurs (Umberto Cosmo et Zino Zini, grands intellectuels antifascistes). Dans la section B enseigne Augusto Monti qui aura pour élèves Cesare Pavese, Tullio Pinelli, Mario Sturani, Vittorio Foa et Giulio Einaudi. Une pépinière. Premiers écrits (poèmes, récits, traductions).

A l’université, en faculté de droit (1927), avec Noberto Bobbio, Vittorio Foa, Giorgio Agosti, Sandro Galante Garrone. Fait la connaissance de Benedetto Croce (avril 1928). Abandonne le droit pour les lettres, en 1928. Citoyen italien à partir de 1931. Travaux et activités pour la revue La Cultura. Séjour à Paris grâce à une bourse d’études sur Maupassant (printemps 1932). Enseigne la littérature russe à partir du début de l’année 1933. Fonde la Casa Einaudi à la fin 1933 (avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese), dans quelles circonstances ? Rédacteur en chef de La Cultura nouvelle manière, à partir du début 1934.

Virgule

Mars 1934 : arrestation de Leone Ginzburg. Quelles activités antifascistes depuis la fin des années 1920 ? Giustizia e Libertà. A refusé de prêter serment de fidélité au régime en janvier 1934. En résidence surveillée puis en liberté surveillée (1936).

Se marie, avec Natalia Levi (en 1938). Trois enfants (1939, Carlo ; 1940, Andrea ; 1943, Alexandra). Début 1939 : perd la nationalité italienne à la suite des lois raciales. Envoyé au confino, à Pizzoli, dans les Abruzzes, en juin 1940. Continue à travailler. Quelles activités ? Libéré du confino, en août 1943. Rejoint Rome. Est arrêté en novembre 1943. Torturé. Meurt le 5 février 1944. La dernière lettre, lecture d’un passage cité dans le livre de Florence Mauro, p. 185-186.

Quelques compléments

On peut lire un texte de Noberto Bobbio (1909-2004), philosophe, ami de Leone Ginzburg, texte traduit par Martin Rueff et publié dans la revue Po&sie (2018).

Des lettres et documents ayant appartenu à Leone Ginzburg ont été récemment déposés à la Fondation Polo del ‘900 : voir le compte rendu publié en novembre 2022.

Leone et Natalia Ginzburg le jour de leur mariage, en 1938
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